Le 4 décembre a eu lieu la 3ème et dernière manche de la Négociation Obligatoire sur les salaires.
Si la direction a augmenté de 30 millions d’€ l’enveloppe globale qui se situe maintenant à 130 millions, pour le SNB, cela reste bien en dessous de nos demandes en adéquation avec les attentes des salariés !
Quelles sont les principales dernières propositions de la Direction ?
Une mesure générale d’augmentation pérenne collective de :
– 2,5% jusqu’à 45K€ versus 2%
– 1,5% au-delà de 45K€ jusqu’à 60k€ versus 1%
=> Valeur 1er janvier 2024 (sur le bulletin d’avril), avec un plancher de 800€
Une Prime de Partage de la Valeur de 1.200 € versée fin décembre 2023 pour les salariés dont la RAGB est inférieure ou égale à 62.239€
Certes, l’augmentation à 11 euros du ticket restaurant, et la proposition d’une PPV à 1200 euros pour les salaires inférieurs à 3 SMIC (62.239 Euros) sont de nature à répondre partiellement et ponctuellement à la difficile problématique de l’augmentation du coût de la vie, mais ce n’est pas suffisant.
Dès le début de la réunion, le SNB a rappelé que les salariés n’ont pas à supporter les conséquences des choix stratégiques de l’entreprise et que le message envoyé en cette période anxiogène était de nature à accentuer le mal être au travail, la perte d’identité et la démotivation de nos collègues.
Au SNB, notre préoccupation est d’aider prioritairement les plus bas revenus, mais cela doit-il se faire en sacrifiant une partie des salariés, en droit de bénéficier de cette mesure collective, dans la mesure où ils subissent aussi les effets de l’inflation ? Ces collègues oubliés restent une fois de plus écartés d’un dispositif, soi-disant obligatoire, et ce, malgré la « promesse » faite par la Direction qu’ils passeront par la case « augmentation individuelle » !
Devons-nous, nous satisfaire d’une politique RH basée sur la promesse des augmentations individuelles pour signer les yeux fermés en ayant le sentiment du devoir accompli ?
La réponse est non, lorsque nous mettons en comparaison les sommes perdues sur des orientations stratégiques hasardeuses, et des investissements géographiquement risqués !
Certes, la SG n’est pas responsable des ambitions expansionnistes de V. Poutine, comme l’a indiqué le Directeur des Affaires Sociales, mais que pèse notre demande valorisée à 200 millions d’euros face à la perte de 3 milliards d’euros ?
Avec les autres OS, nous sommes unanimes sur le caractère inacceptable de la dernière proposition de la Direction. Nous avons décidé d’une contre-proposition, raisonnable qui a l’avantage de couvrir l’ensemble des salariés tout en privilégiant la valorisation des salariés les plus modestes, à savoir :
Une mesure générale d’augmentation pérenne collective de :
– 3% jusqu’à 45K€ au lieu de 2,5% proposés par la Direction
– 2% au-delà de 45 K€ au lieu de 1,5% jusqu’à 60K€ et 0 au-delà de 60K€ proposés par la Direction.
=> Valeur 1er janvier 2024 (sur le bulletin d’avril) avec un plancher de 1.000€
Nous avons fait d’énormes concessions depuis nos premières demandes, les salariés ont TOUS fait d’énormes concessions depuis plusieurs années. Il est enfin temps qu’ils reçoivent le juste retour de leur investissement.
Aux dernières élections vous nous avez donné un mandat clair :
Défendez au mieux nos intérêts,
C’est dans ce cadre précis que nous avons agi hier soir.